Décryptage de dix années de succès

Qui aurait cru que Day Photographies, petite entreprise individuelle de photographie spécialisée dans les photos de portrait, photos de mariage et de maternité, connaitrait un succès lui permettant de durer dans le temps? 

 

Retour sur dix années de doutes, de joies, de découvertes, de rencontres, de décisions, de succès...

Choisir de vivre de sa passion, est un véritable travail d'équilibriste, il faut avoir beaucoup de courage et de ténacité pour prendre cette décision. 

A la fin de l'année 2007, j'ai été confronté à la maladie:

le verdict est tombé après mon deuxième accouchement, thyroïdite de Hashimoto, maladie auto-immune, causée par l'action d'anticorps qui agressent nos propres cellules, causant tout un tas de troubles comme, entre autre, une importante prise de poids, un état de fatigue généralisé, de nombreux symptômes dépressifs , un visage gonflé, bouffi, une augmentation de la taille des doigts, une sécheresse de la peau des douleurs musculaires, un ralentissement du rythme cardiaque, des ongles fragiles et cassants, tout comme les cheveux.  Bref, j'étais dans un drôle d'état physique comme psychologique.

Il m'aura fallu quelques années avant de trouver un traitement adapté, accepter de vivre avec cette maladie qui selon les médecins est "à vie", faire un régime afin de retrouver une taille correcte même si je ne retrouverais jamais ma ligne d'avant, et enfin sur les conseils de mes proches, "faire un métier que j'aime"

La résilience pour seul bagage

C'est alors que je me suis lancée:  Officiellement Day Photographies a vu le jour le 19 Mars 2012

Sur les précieux conseils de Jérôme Morin, Fou d'images, j'ai acheté deux boitiers professionnels Nikon, quelques optiques également, un flash, j'étais armée pour la prise de vue

Mais j'ai très vite compris que devenir photographe professionnelle, c'était passer bien plus de temps devant un ordinateur, que derrière un appareil photo! J'ai donc vite investi dans un iMac, qui s'est très vite avéré être mon meilleur ami... Quelques logiciels et disques durs sont venu très vite rejoindre la bande. 

Les rencontres se sont multipliées, j'avais des clients certes, je me rendais sur des évènements, des salons mais j'ai très vite adhéré au GNPP (Groupement National des Photographes Professionnels) ce qui m'a conduit à rencontrer des tas de photographes professionnels des quatre coins de France, nombreux d'entre eux sont devenus des amis précieux, et leurs conseils ont été un vrai plus dans mon évolution professionnelle. 

Je voyais enfin le bout du tunnel, en pratiquant la photographie, une véritable renaissance s'ouvrait à moi. 

Voici mon premier logo, et mes premières cartes de visite (oui, je faisais de la "désaturation partielle"... j'assume! et à l'époque, nombreux de mes clients en étaient friands!) : 

J'ai beaucoup travaillé pendant ces premières années, j'ai fait de nombreuses photos dans nombreux domaines différents, ça m'a permis de progresser techniquement parlant, de me faire connaître en tant que photographe professionnelle, et fidéliser ma clientèle.

Mais j'ai surtout fait deux formations qui ont fondamentalement modifié ma façon de travailler, les "trois jours de l'image" en 2015, qui comme son nom l'indique, se déroulait sur trois jours, avec trois des photographes différents qui ont eu un réel impact sur ma carrière:

  •  Jérôme Morin, que je connaissais lorsqu'il était photographe au Lavandou, en plus d'être mon ami, il a été mon photographe de mariage, et a toujours été là pour moi. C'est lui qui m'a encouragé à adhérer au GNPP, il m'a offert d'être "second shooter" sur l'un de ses mariages, et il était formateur pour la partie "photographe de mode" sur ce stage.C'est aussi Jérôme qui m'a présenté : 
  • Félicia Sisco, photographe Corse QEP, ambassadrice chez Canon, une véritable référence dans le métier, nous avons tout de suite eu le coup de coeur l'une pour l'autre, les images incroyables de ce petit bout de femme au caractère bien trempé, sur cette formation, elle assurait la partie "photographe de mariage".
  • Mathilde Magne, photographe Varoise, spécialisé dans les photos de maternité, très talentueuse et douce, elle est ma "marraine" au GNPP, et sur cette formation, au delà de la technique, elle va aussi aborder le marketing.

Découvrir cette partie marketing sur les "trois jours de l'image", échanger avec de nouveaux photographes professionnels me fait vite prendre conscience que c'est sur ce point que j'ai des lacunes.

Un nom revient constamment  Marie-Astrid Agasse, plus précisément la formation "photocoach". Je décide alors de me renseigner, et je m'inscrit sur la session de Mars 2016. Et aujourd'hui je peux dire que tout photographe débutant devrait d'abord commencer par là. Parce que c'est à la suite de cette formation que j'ai pu mettre en place une stratégie commerciale, et établir des prix à la valeur de mon travail.

J'ai alors pris conscience qu'en établissant mes tarifs, je devais prendre en compte:

  • Mon savoir-faire, 
  • mon temps de prise de vue, 
  • mon matériel, 
  • mes logiciels, 
  • mes formations, 
  • mes assurances professionnelles, 
  • mon temps de post-production, 
  • mon temps de rendez-vous, 
  • mon temps de marketing et communication, ainsi que leurs supports, 
  • mes frais annexes: déplacements, repas, loyer, etc...

Je remercie tous les photographes de me l'avoir conseillée, je remercie André Amyot qui est à l'origine de Photocoach et Marie Astrid Agasse qui en est l'ambassadrice, de m'avoir transmis leur précieux savoir-faire qui a totalement révolutionné ma façon d'aborder le métier de photographe. 


 

En 2016, il y a eu aussi ma première participation à une exposition de photographies de portraits:

 

"L'été des portraits",  à Bourbon Lancy en Bourgogne.

Quelle chance de voir mes photos exposées, j'ai fait le voyage pour l'occasion accompagné de mon fils ainé Lorenzo, dont l'un des portraits que je lui avait fait, avait été sélectionné! 

 

L'occasion d'une nouvelle réunion de photographes professionnels, de rencontres, et un bon moment passés en Bourgogne.


2017: des outils , une identité visuelle, un site internet affiné

Là, on peut dire que j'entrais dans la cours des grands: je facturais des prix justes, j'étais parvenu à fidéliser ma clientèle, et même à créer un site internet professionnel, il ne me restait plus qu'à assumer qui j'étais vraiment, ce que j'avais envie de faire, et le transmettre de la façon la plus sincère qui soit! 

Je me suis formé en 2017, sur le marketing digital et l'identité visuelle auprès d'une photographe professionnelle, talentueuse avec une vraie personnalité, et une signature:  Rachel Nething, qui a fait un jeu très intéressant sur son stage: Chaque photographe présent devait mettre sa carte de visite dans une corbeille. Au fur et à mesure, Rachel piochait dedans et faisait un tour de table en présentant le recto de la carte, et les stagiaires devaient décrire quel type de personnalité, de domaine, de photographe cela pouvait leur évoquer. 

Mes cartes noires avec mon logo baroque argent, leur ont fait penser à un(e) photographe d'un âge plutôt mur, assez austère, spécialisé dans le noir & blanc... Catastrophe!!! Quand ils ont découvert qu'il s'agissait du mien, ils ont dit à l'unanimité qu'il ne me correspondait pas du tout. 

En rentrant de cette formation, la première de mes démarches à été de trouver la spécialiste qui allait définir en fonction de ma personnalité, mon identité visuelle. Je l'ai trouvé en Maroi Titouhi, que je recommande à de nombreux confrères, et avec qui je travaille encore aujourd'hui, puisqu'elle vient de réaliser le logo de mon centre de formation Day Prod & Formation


Avec vous, j'ai grandi:

De gauche à droite, me voici en pleine action de 2012 à 2022. D'une grande proximité avec mes modèles, toujours dans de drôles de positions, sur l'une d'entre elle je n'ai pas hésité à me percher sur la fenêtre d'un maire inquiet que je tombe plusieurs étages en dessous, pour obtenir une photo de groupe aérienne! Parfois en tongs, parfois en talons, toujours tatouée et même de plus en plus, je suis moi, tout simplement! 

mes photos se sont affinées avec le temps, comme mon style:

2012-2014 (Je mise tout sur la technique et les retouches...)

2014-2016 (Je commence à affirmer mon style, à assumer mes préférences)

2017-2022 (Je suis à l'aise, j'impose ma signature, je deviens sélective dans mes projets)

Des nouveaux projets pour les années à venir

Alors c'est vrai que ces dix dernières années n'ont pas été de tout repos, mais j'ai conscience du privilège que j'ai de faire ce beau métier.

 

Vivre de sa passion est un pari audacieux, que j'estime avoir plutôt réussi jusqu'ici. Même si j'ai encore envie et besoin d'évoluer, parce que nous vivons dans un monde connecté et que les mises à jour sont nombreuses.  Je rentre de la BodaF avec plein de nouvelles envies, de nouveaux changements à mettre en place.

 

En 2022, j'entend encore que mes tarifs sont trop élevés, parce que certains n'ont pas conscience de ce que mon métier représente en terme de temps, il ne consiste pas   "qu'à prendre des photos"... le marché de l'image est saturé, il faut se démarquer si l'on veut durer. La post-production, la communication et le marketing commercial représente 80% de mon temps, pour un salaire net d'environ 15% du prix que vous payez! Le reste sert à payer les taxes, le matériel, les logiciels, et autres frais. 

En revanche, ce que je vous offre est inestimable: les souvenirs sont éternels.

Et si on se donnait rendez-vous dans 10 ans?

"Avec un talent ordinaire et une persévérance extraordinaire, on peut tout obtenir"

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